Nicolas Machiavel

Nicolas Machiavel Nicolas Machiavel (en ) est un humaniste italien de la Renaissance né le à Florence et mort dans cette même ville le .

Théoricien de la politique, de l'histoire et de la guerre, mais aussi poète et dramaturge, il a été pendant quatorze ans fonctionnaire de la république de Florence pour laquelle il a effectué plusieurs missions diplomatiques, notamment auprès de la papauté et de la cour de France. Durant toutes ces années, il observe de près la mécanique du pouvoir et le jeu des ambitions concurrentes. Machiavel est à ce titre, avec Thucydide, l'un des fondateurs du courant réaliste en politique internationale. Deux livres majeurs ont surtout assuré sa célébrité : ''Le Prince'' et ''Discours sur la première décade de Tite-Live''.

Philosophe politique de première importance, il est l'un des fondateurs de la politique moderne et ses écrits inspireront plusieurs grands théoriciens de l'État, notamment Jean Bodin, Thomas Hobbes et John Locke, ainsi qu'un renouveau d'intérêt pour la notion de conscription, très prégnante durant la République romaine. Sa volonté de séparer la politique de la morale et de la religion marque également profondément la philosophie politique. C'est sur ce point d'ailleurs que les interprétations de la pensée de Machiavel diffèrent le plus. Pour Leo Strauss, la rupture entre politique et morale trace la frontière entre la philosophie politique classique et la philosophie politique moderne, laquelle prendra son essor lorsque Thomas Hobbes adoucira la radicalité machiavélienne. Strauss à la suite du huguenot Innocent Gentillet voit Machiavel comme « un enseignant du mal » : c'est l’interprétation du machiavélisme vu comme volonté de tromper, comme leçon de cynisme et d'immoralisme. Pour d'autres, tel Benedetto Croce, Machiavel est un réaliste qui distingue faits politiques et valeurs morales et pour qui, selon la distinction proposée par Max Weber, toute action politique met les hommes d'État face à un conflit entre éthique de la responsabilité et éthique de la conviction. C'est également dans cette optique que Machiavel est vu comme un précurseur de Francis Bacon, de l'empirisme et de la science basée sur des faits.

La politique chez lui se caractérise par le mouvement, les ruptures violentes et le conflit. Si le recours à la force est une possibilité clairement admise, la politique requiert également des capacités rhétoriques de façon à convaincre les autres. Enfin, elle exige que les hommes politiques recourent à la '''', un des concepts clés de sa pensée, qui désigne l'habileté, la puissance individuelle et le flair, permettant de passer outre à la force aveugle de la mauvaise fortune et d'innover afin que l'État puisse faire face aux défis qui se présentent. Ici deux traditions d'interprétation s'opposent : ceux qui insistent, tel Nietzsche, sur le caractère aristocratique de l'homme d'État machiavélien et ceux qui, au contraire, mettent en avant le fait que, dans une république où chacun a la liberté de participer au politique, il se trouvera nombre d'hommes disposant de la '''' nécessaire pour faire face aux défis à relever.

Dans les ''Discours sur la première décade de Tite-Live'' se fait jour le républicanisme de Machiavel. Celui-ci inspirera le républicanisme des révolutions anglaises du ainsi que les formes de républicanisme qui émergeront à la suite de la Révolution française et de la révolution américaine. Loin de voir un modèle à imiter dans le ''Prince'' de Machiavel, Jean-Jacques Rousseau y voit une satire de la tyrannie qui rend d'autant plus nécessaire l'établissement d'une république. L'interprétation républicaine de Machiavel connaît un nouvel essor à la fin du avec notamment les travaux de J. G. A. Pocock et de Quentin Skinner. À l'encontre de cette interprétation positive, la pensée de Machiavel a été mise en cause dans le déclenchement des deux guerres mondiales et la montée des totalitarismes. La grande diversité d'interprétations de Machiavel vient, selon Charles Benoist, de ce qu'il existe au moins quatre types de machiavélisme : celui de Machiavel, celui de ses disciples, celui de ses adversaires et celui des gens qui ne l'ont jamais lu. Informations fournies par Wikipedia
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1967
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1963
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1966
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1925
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1925
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1925
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1925
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1925
    Cote: Stadt- und Landesbibliothek Potsdam
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1925
    Cote: Stadt- und Landesbibliothek Potsdam
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1817
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1817
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1817
    Cote: Stadt- und Landesbibliothek Potsdam
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1922
    Cote: Handbibliothek 3/03
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    Cote: Handbibliothek 3/03
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    par Machiavelli, Niccolo
    Publié 1986
    Cote: Handbibliothek 3/03
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1923
    Cote: Handbibliothek 3/03
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    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1924
    Cote: Handbibliothek 3/03
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  19. 19
    par Machiavelli, Niccolò
    Publié 1952
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  20. 20
    Cote: Handbibliothek 3/02
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